Un challenge lego militaire francophone, ça ne se refuse pas !
Or cette année a été marquée par des commémorations importantes du Jour J.
Il y a 75 ans, le 6 juin 1944, eut lieu en Normandie le plus grand débarquement militaire de l'histoire.
D-Day (6/6/1944) by
john lamarck, sur Flickr
Petit rappel historique :
Des 5 plages du D-Day ou Jour J, la plus meutrière fut sans aucun doute celle d'Omaha. Les forces allemandes étaient aguerries et puissamment retranchées.
27 chars Sherman Duplex Drive à jupe sur 29 avaient coulé du fait de la mer agitée et ils étaient sensés protéger les Américains.
Les troupes US étaient malades ou assommées par les pilules contre le mal de mer mal dosées, alourdies par 50 kg de matériel sur le dos.
Les barges de débarquement avaient lâché les soldats dans parfois 3 m d'eau et beaucoup se sont noyés.
Les bombardements par l'aviation étaient tombés à côté des fortifications allemandes, les navires de guerre restaient prudemment à distance des canons côtiers.
Bref, la conjugaison de tous ces facteurs entraîna un véritable massacre des troupes américaines et il fut même envisagé par leurs chefs de renoncer au débarquement
sur cette portion de plage au vu des pertes (90 % des hommes de la première vague étant tués ou blessés).
Finalement, il fut décidé de faire rapprocher les navires qui tirèrent au canon sur les bunkers, facilitant la progression de l'infanterie.
D-Day (6/6/1944) by
john lamarck, sur Flickr
A propos de la construction/scène :
Les soldats US se font faucher dès la sortie par les 2 mg 42 du bunker (la mitrailleuse allemande était surnommée le "hachoir à viande de la Wermacht" du fait de sa très grande cadence de tir).
D-Day (6/6/1944) by
john lamarck, sur Flickr
Les GIs essayent tant bien que mal de se protéger des tirs de mitrailleuses et de mortier à l'abri des "hérissons tchèques" (obstacles anti-char et anti-barges de débarquement).
Derrière eux, la marée monte inexorablement, grignotant la plage et les forçant à avancer.
Sous le tir nourri des mitrailleuses, ils disposent des torpilles bangalore pour faire sauter les barbelés.
D-Day (6/6/1944) by
john lamarck, sur Flickr
L'intérieur du bunker est détaillé (poste de radio, ratelier à fusils, caisses de munitions,
bouches d'aération, échelle et trappe pour accéder au toit, porte d'accès arrière).
Le toit est facilement amovible pour accéder à l'intérieur.
D-Day (6/6/1944) by
john lamarck, sur Flickr
En réalité, la plage faisait 300 m de long à marée basse mais à l'échelle minifig ce serait trop long.
Les soldats, sacs, armes, barbelés sont des "custom" comme autorisé.
Vu la longueur imposée (16X64), je n'ai figuré que la rampe du LCVP (barge de débarquement) abaissée.
D-Day (6/6/1944) by
john lamarck, sur Flickr
Conclusion:
Pour une fois, pas d'avion ou d'engin spatial dans ce MOC mais du sang, du vomi, de la peur, bref l'enfer sur terre !
Ce diorama est un humble et respectueux hommage aux troupes américaines, anglaises et canadiennes (ces dernières étaient constituées uniquement de volontaires)
qui ont fourni l'essentiel des forces d'assaut et par extension à l'ensemble des combattants alliés de la 2ème GM.
Sans omettre la résistance française qui a permis de sauver beaucoup de vies par son travail de renseignement et de sabotage.
Si aujourd'hui nous ne vivons pas dans un monde comme décrit dans "le Maître du Haut Château", c'est grâce à eux et donc qu'ils en soient remerciés.
Les oublier/ignorer, c'est les tuer une deuxième fois.
D-Day (6/6/1944) by
john lamarck, sur Flickr