Set n°10283 / NASA Space Shuttle Discovery
2354 pièces
179,99€ (soit 7,6 centime par pièce en moyenne)
dimensions finies (orbiteur seul, sans Hubble et sans le pied) : 54 * 34 * 21cm
Quand une Navette spatiale a été annoncée plus tôt dans l'année j'ai immédiatement été impatient de l'avoir.
Quand les premières informations et images sont sorties, cette impatience a un peu baissé : non ce n'est pas une Navette Spatiale, c'est l'orbiteur seul (avec Hubble cependant) et elle n'est pas au 1/110 comme la Saturn V mais plutôt au 1/70.
Tant pis, il me la fallait quand même (je ferai une Navette Spatiale complète au 1/110 via un MOC vu sur internet).
Le choix de Discovery est intéressant, la logique chronologique et la date anniversaire auraient du promouvoir Columbia, la toute première à voler dans l'espace il y a exactement 50 ans. Mais sa destruction et la mort de 7 astronautes a semble-t-il empêché cela.
Et comme dit plus haut, cela donne l'occasion d'avoir aussi le télescope Hubble qui a tant apporté à la connaissance de notre univers !
Son successeur (James-Webb) n'arrête pas de voir sa date de lancement repoussé, peut être en octobre de cette année !
Nous voilà avec une très grosse boite (j'ai mis l'ISS Ideas pour comparaison), longue et haute mais très fine. Je ne suis pas très fan de ce format.
Ceci dit, elle est belle toute faite de noire, couleur que Lego aime bien quand il s'agit d'ensembles "sérieux" (comprendre : pour adultes).
Le dos montre la présentation qui sera la mienne : elle n'est pas réaliste (Hubble n'a déployé ses panneaux solaires qu'une fois relâché et éloigné de l'orbiteur) mais elle a l'avantage d'être à mon goût la plus belle, la plus compacte (parce que tout ça va prendre de la place) et de bien visualiser le travail du bras robotique.
17 sachets dont 8 dans un sous-carton proposé j'imagine pour ne pas abîmer le livret et les autocollants (nombreux !).
Je ne comprendrais jamais la logique de Lego quant à la typographie des sachets : parfois avec un bandeau blanc, parfois sans ...
Le livret a encore les pages noires et je suis content que Lego abandonne ce système : c'est joli mais ça fatigue plus.
La grosse difficulté s'annonce déjà : les autocollants argentés pour faire l'intérieur de la soute ! (on va voir que je me suis planté une fois)
Une fois n'est pas coutume, je commence par le sachet n°4, les 3 premiers sont pour Hubble et ce n'est pas ma priorité !
Il s'agit du support pour l'orbiteur.
Il change de ceux que je connais (UCS SW Slave One par exemple) en limitant les pièces techniques et en offrant un aspect lisse, solide et classieux, j'aime !!!
Enfin commence le vrai travail : avec le sachet n°5 on se lance très vite avec une partie assez technique : la base des ailes et le train principal d'atterrissage ! Parce que oui, Lego nous fait plaisir : le train sort automatiquement avec une petite manip !
Les sachets 6 et 7 sont en comparaison plutôt faciles et vite expédiés : on trouve déjà la silhouette caractéristique de l'avion spatial et on commence les bords d'attaque.
(On remarque que ma boite pour les photos est trop petite, j'avais hésité entre du 50cm de côté et du 60, j'aurais du prendre 60. Même chose, la luminosité est un peu faiblarde, "in situ" elle me semblait pourtant suffisante.
)
Le sachet 8 va longtemps me laisser dubitatif : on construit une longue "tige" qui se contente de reposer le long du fuselage sans y être fixé.
En fait, c'est le mécanisme de sortie du train ! en poussant sur la fin de la semelle servant de bouclier thermique, les trois éléments pourront très ingénieusement se déplier (le repliage est manuel).
Je vais d'ailleurs me planter sur le train d'atterrissage avant ! Il faut être particulièrement attentif, je m'en suis rendu compte bien plus tard et cela a été assez coton de remédier au problème.
Le 9 en comparaison est vite expédié, on s'occupe surtout de former le bas de la soute dont on commence à voir les parois remonter.
Ce sera une constante tout au long de la construction : on alterne les sacs techniques et les sacs plus faciles. Cela permet de ne pas trop fatiguer lors d'une longue construction comme celle-ci (j'ai mis environ 5h en perdant pas mal de temps suite à une erreur de montage du train avant.)
On enchaine sur le 10 qui permet de monter le berceau moteur. Elément rigolo : les moteurs principaux (SSME) sont fait avec le même élément que ceux de la Saturn V (F1) !
ATTENTION à ne pas trop clipser les deux branches grises : elles doivent pouvoir rester mobiles car ce sont elles qui vont permettre le deuxième bonus de cet ensemble. En faisant tourner le moteur central, les élevons (gouvernes de profondeur et de roulis) bougent ce qui pourra permettre de mimer un virage.
Le 11 et 12 sont nouveau vite expédiés : on continue le berceau moteur, on commence ce qui servira à la dérive verticale et on continue la soute avec des éléments très répétitifs à aligner.
Seuls élément sympathiques : la partie habitée et pressurisée fait son apparition ainsi que ce qui servira de base au bras mécanique.
Le 13 est LE gros morceau de l'ensemble !!!
Au programme : le bras robotisé qui n'a pas droit à son autocollant ni même à son nom "Canadarm" (dans le livret seul l'acronyme officiel SRMS est cité) ... étonnant et dommage, un problème de licence ?
Mais surtout la partie mobile de la soute et ses innombrables autocollants !
GROS PIEGE dans lequel je suis tombé : chaque pièce nécessitent 3 autocollants, attention à bien aligner celui du milieu avec la partie haute, sinon il se trouve décalé par rapport aux deux autres !
Celui de gauche est bon, pas celui de droite !
L'effet est vraiment excellent !!!
Le 14 aurait du être une partie de plaisir mais mon erreur sur le train avant va me prendre pas mal de temps : la place est comptée pour son logement et je me suis pris à plusieurs reprises avant de trouver le bon positionnement.
On s'occupe cette fois de la pointe avant avec les limites inerrantes à Lego : faire des courbes et des lignes fluides est difficile.
Le set s'en sort plutôt bien et le concepteur a poussé le soucis du détail jusqu'à placer les petits propulseurs d'attitude (pour les manœuvres précises).
Sinon, Lego ce n'est toujours pas ça pour les raccords de couleur blanche pièce / autocollant...
15, 16 : on finit la dérive et la partie moteur ! Rien de bien difficile et après mes sueurs froides des 13 et14, cela fait du bien !
A noter que la dérive s'ouvre en deux comme la vraie pour servir d'aérofreins lors de l'atterrissage (tout est manuel ici).
Cette fois les petits moteurs de l'OMS (servant à finaliser la mise en orbite) sont les mêmes que les J2 des étages deux et trois de Saturn V ... ou comment faire du neuf avec du vieux ! Mais ça marche, autant ne pas se priver !
Le 17 est le dernier de l'orbiteur, il est vite expédié, il s'agit simplement de fermer le cockpit avec une superbe pièce dédiée déjà tampographiée, ouf !
Les fixations sont volontairement légère : les deux niveaux de l'espace habité sont facilement accessibles pour qui voudrait ouvrir régulièrement cette Navette.
Il est temps de passer à Hubble et aux trois premiers sachets !
Je ne m'étends pas sur le premier qui sert de support pour ceux qui décideront de présenter le télescope seul.
Pour Hubble, on retrouve une construction un peu similaire à Saturn V : on construit une structure interne qu'on habille d'argenté et de petits éléments pour mimer les appareils extérieurs.
Tout cela est vraiment très réussi même si les pièces argentées me semblent bien fragiles et certaines déjà abîmées en sortie de boite.
Ce n'est pas demain qu'on pourra faire les vaisseaux nubians des épisodes 1, 2 et 3 de Star Wars !
Gros coup de cœur pour les panneaux solaires absolument magnifiques !!!
Et voici la présentation finale : un pied (plutôt discret) permet de positionner Hubble en sortie de soute avec le bras accroché servant à la manœuvre.
Si vous souhaiter coller au plus près de la réalité, Lego a fourni des petites pièces pour remplacer les panneaux solaires dépliés.
En résumé : ensemble au top !
Lego a vraiment fait du bon travail.
Le gros plus à mes yeux au delà de l'excellence de la conception et du rendu (et des petits gadgets de manipulation) : le nombre de possibilités de présentation !
- soute ouverte ou fermée.
- Hubble libre à côté, en phase de déploiement ou encapsulé dans la soute.
- train rentré ou sorti pour l'atterrissage.
Cela ne va pas manquer : les MOC vont arriver pour proposer différentes charges utiles (en plus de la sonde Ulysses pour ceux qui l'ont eue) et il sera très tentant d'acheter plusieurs navettes pour par exemple faire une version Spacelab.
Quant à moi, elle restera unique. Je reste un peu déçu de l'échelle : pas raccord avec celle de Saturn V et trop grosse pour des réalisations plus ambitieuses (une ISS à cette échelle serait vraiment gigantesque !)